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L'ALLANT DE SOI !

vendredi 10 avril 2015

La blogueuse égoïste

- Ou comment j'ai découvert la femme moderne (partagée entre mode, beauté, humeurs, cuisine, décoration, culture, famille et lifestyle) ; 
Ou comment j'ai testé une nouvelle sphère (la blogosphère) ; 
- Ou comment plein de gens ont souhaité ma présence (ça s'appelle de la publicité flatteuse). 

Essayons d'être scientifiques et mélangeons Darwin et Dawkins autour du même sujet : LES BLOGUEUSES.

◆ Théorie de l'évolution : de la bactérie à la blogueuse 

Selon un article du Monde sur la théorie de l’évolution : « l’esprit humain a du mal à accepter le rôle important du hasard et l’absence de hiérarchie dans l’évolution » : il faut arrêter de « concevoir l’évolution comme une augmentation de la complexité ». 

Nous y voila : la blogueuse ultra-connectée, la femme moderne (cf. énumération ci-dessus), n'est pas l'être le plus complexe de l'évolution. Elle n'est pas non plus un être qui transcenderait cette logique puisqu'elle s’inscrit complètement dans le processus de la sélection naturelle. 

Image d'un des livre de Dawkins, je crois.

Étendons-nous un peu sur ce sujet : COMMENT L’ESPÈCE HUMAINE EST-ELLE PARVENU A SURVIVRE ?
[Version simplifiée] En s'étendant, en d'autres termes, en se multipliant. On peut on dire qu'elle a agit comme un tout pour assurer sa propre survie, sans vraiment se soucier des autres espèces. 

Nous voila maintenant à la question centrale : COMMENT UNE BLOGUEUSE PARVIENT-ELLE A SURVIVRE ? 
Sur internet, qui forme un espace venant s'ajouter à la réalité que nous connaissons, on pourrait dire qu'il a chez les blogueuses un renversement d'une partie de cette logique (cf. la question ci-dessus), malgré une continuité dans le processus. En effet, chacun est seul devant son écran donc chacun va avoir tendance à agir dans son propre but uniquement : la blogueuse devient alors une espèce à elle-même devant se multiplier, conquérir des espaces pour survivre, sans vraiment se soucier des autres espèces. 

Ce raisonnement qui peut paraître incongrue est en fait l'excuse parfaite pour justifier ce manque d’enthousiasme face à l'échange mais aussi la stratégique mimétique et la publicité (cf. troisième tiret de l’introduction) de certains blogs. 


Et vous, que pensez-vous du comportement des blogueuses ? 
Avez-vous déjà réfléchi à des théories expliquant le mode de vie des blogueuses ?

Source : les plus connaisseurs se demanderons où est passé Dawkins ! Eh bien figurez-vous qu'il n'était là que pour le jeu sur les sonorités que c'est sa théorie du gène égoïste, ou du moins l'idée générale du changement d'échelle (l'individu devenant l'espèce humaine et le gène l'individu) qui m'a inspiré. 
Libellé : "humour" ! Cet article n'est pas une bouderie mais un acte de pardon (d'où le petit gif mignon). 
Autres : la carte d'internet ressemble à une galaxie, je trouve le terme "blogosphère" approprié. 

Heureusement tout n'est pas perdu. 

7 commentaires:

  1. Bonjour,
    Étant moi-même une bactérie, je suis choquée, voire outrée, que vous me compariez à une blogueuse. Certes, je colonise, mais je participe également au bon développement des individus colonisés. Je suis même celle qui traite vos eaux usées ! Alors que la blogueuse, quant à elle, participe à user les eaux (Le blogueur aussi d’ailleurs). Les hébergeurs de blogs sont en effet au point de rendre impossible la suppression d’un blog. A quand les bactéries nettoyant la sphère internet ? Les serveurs d’internet, si démesurés soient-ils, ne sont pas infinis.
    … Et non, parole de Brigitte la bactérie, je ne ferai pas ce sale boulot pour vous. Je préfère de loin produire de l’acide acétique et participer à des réactions de polymérisation en chaîne ! Internet est bien trop banal.

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  2. Chère Brigitte,
    Je suis désolée de vous avoir offensé mais, voyez vous, jamais je ne vous ai comparé à un blogueuse. Certes, j'ai parlé d'un lien de parenté mais jamais je ne serais permise de vous manquer de respect.
    En réalité, j'ai surtout comparé les blogueuses à des humaines ou, plus précisément, aux gènes.
    Cependant votre raisonnement concernant d'anciens blogs impossibles à supprimer et donc polluant les serveurs je suis d'accord avec vous : il s'agit d'un problème à prendre en compte. A quand les bactéries nettoyant la sphère internet durant les TIG ? Là est la vraie question.

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  3. Cette idée me semble intéressante. Je pense qu'un uniforme orange serait très seyant pour mes amies bactéries et moi-même.
    J'avais cru être l'exemple suivi par les blogueuses, et avais été quelque peu vexée, en effet: comment ces individus pouvaient croire faire aussi bien que nous, les bactéries ! Je suis rassurée.

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  4. Assimiler l'Homme (par métonymie car les blogueuses appartiennent par définition à l'humanité), entité vivante la plus aboutie (par un raisonnement anthropocentrique un peu simpliste mais dont on se contentera dans le cadre de cette réflexion) à l'entité la plus primitive au sens étymologique, et ainsi la plus triviale qui soit, est pour le moins surprenant. Les bactéries vivent souvent au détriment des uns et au profit des autres et donc l'Homme intervient pour les laisser proliférer ou au contraire les éliminer dans leur intérêt. La différence majeure provient selon moi de la conscience: l'une des entité agit par déterminisme génétique ou du moins biologique tandis que l'autre jouit d'une sorte de vue d'ensemble et d'une capacité de délibération. En conséquent, pour que l'analogie reste valable, devons-nous alors abandonner l'idée de libre arbitre ou pouvons-nous plutôt envisager Spinoza dans une conception sartrienne de la vie ?

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    1. Salut M. Pottier !

      Tout d'abord merci pour ton commentaire (qui m'a un peu surprise : mais que viens faire quelqu'un ici à cette heure là ?!).

      Du plus petit au plus grand et du plus grand au plus petit. Même si nous ne sommes pas dans les "infiniment", cette démarche relativiste n'est pas nouvelle. Bon, il y a aussi le fait que j'ai souvent en tête le discours de l'agent Smith.

      N'oublie pas que cet article ne parle pas des humains mais des humains ayant un blog (donc un espace de vie personnel supplémentaire) sur internet : la blogosphère étant une jungle, ça change sérieusement la donne !
      Pour ce qui est de la question de la conscience, je ne pense pas que l'homme (blog ou pas pour le coup), même en ayant "une sorte de vue d'ensemble et d'une capacité de délibération", échappe au déterminisme génétique. Il suffit de voir le bazar pas possible du Monde pour comprendre que notre "vue d'ensemble" est limitée.

      Pour répondre à ta question finale, je dois avouer que je ne sais pas ce que tu entends par "envisager Spinoza dans une conception sartrienne de la vie" (je n'ai étudié ni l'un ni l'autre : je ne me prononcerai pas juste pour briller en société). Cependant, pour rester dans l'esprit de cet article, par déduction et m'étant grossièrement inspirée de Dawkins, je pencherai sur l'abandon partiel de l'idée du libre arbitre.

      Au final, cet article reste une blague, comme je le précise à la fin.

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    2. L'heure à laquelle tu me réponds est encore plus incongrue mais là n'est pas le propos.
      Je me suis permis d'extrapoler la blogosphère à l'ensemble de l'humanité car si la société n'a pas toujours été individualiste, elle l'est aujourd'hui, et elle l'est fortement. Ainsi cet "espace de vie supplémentaire" est revendiqué par tout un chacun, que ce soit virtuellement ou pas, et je défie quiconque de censé d'envisager une limite entre monde réel et monde virtuel. Le blog rend d'ailleurs compte selon moi de cette évolution sociétale.
      Ainsi, s'il est difficile voire franchement impossible d'étudier l'Homme, partir d'un morceau et l'étendre au reste me semble être une bonne méthode pour procéder, surtout si cette minorité présente les mêmes caractéristiques que l'ensemble.
      Tu as voulu me rappeler le caractère humoristique de ton article, je répondrai que tourner en dérision des sujets sérieux ne fait qu'accroitre leur importance car cela signifie que le sujet est tellement sérieux qu'il est traité même quand nous cessons de l'être.

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    3. Ah, tu casses mon idée des blogueuses comme animaux étranges.
      Tu as raison : l'individualisme ne touche pas que la blogosphère (qui se veut comme un espace d'échange, une communauté - j'ai taillé une image grossière à la blogueuse, j'espère que les cas à part ne m'en voudront pas), même si un esprit d'induction peut mener à l'erreur.

      J'ai essayé d'imaginer une scène de "publicité flatteuse", même avec des particuliers : ça fonctionne parfaitement.
      J'ai essayé d'imaginer cette "femme moderne" dans la vraie vie : ça fonctionne moins bien, elle a l'air aussi poussiéreuse que sur la blogosphère.

      Ta dernière phrase m'a beaucoup fait réfléchir. Je pense que je vais la garder en tête, voir la citer dans un futur article si l'occasion se présente.

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