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Explication sur un devoir d'Art Plastique.
Et oui... Avec ces lunettes (mon oeuvre) vous avez l'aire idiot, stupide, bête... Enfin bref, elle ne vous donne pas l'aire intelligent souhaité lorsque vous en mettez.
« Skeudennaouiñ ar vilded »*
*
*
- Corps et lumière** ? Demanda le professeur quand je lui montra mon œuvre.
- Non.
- Laideur alors ?
- Oui.
- Laideur ? Vraiment ?
- Oui.
- Est-ce laid ? Demanda-t-il en désignant les lunettes.
- Non.
* Représenter la laideur
** Corps et Lumière était l'autre sujet en cours.
** Corps et Lumière était l'autre sujet en cours.
######Je savais qu'en faisant cette œuvre je ne me basais pas sur une « valeur sûre », un « cliché » que j'aurais pu simplement dessiner. Mais cette idée ne me dérangeait car j'avais à l'esprit quelque chose de plus grand : le fait que nous sommes maître de voir notre réalité selon notre désir. Cela peut paraître sans rapport avec le sujet (la laideur) au premier abord donc voici quelques explications.
##Tout d'abord, le "laid" et le "beau" sont deux notions abstraites, si abstraites qu'il nous faut toute une société pour les définir. Et que cette société choisit de voir le laid et de le discriminer comme s'il était le mal. Dans l'article La tyrannie de la beauté, Jean-François Dortier conclut en disant qu'il « est triste à constater, à l'école, au travail, en amour, en amitié et dans les relations humaines en général, il vaut mieux être beau » et que « cela compte de façon significative dans le jugement porté sur nous ».
##C'est donc nous, la société, qui nous permettons de juger ce qui est laid de ce qui ne l'est pas. Et plus encore, nous repoussons ce laid, une notion si abstraite qui dépend de notre choix de perception. Nous faisons le choix de voir le laid ! Et c'est sur cette conviction que j'ai construit mon œuvre. Pour mieux comprendre ce qui au début ne semble avoir aucun rapport avec « Skeudennaouiñ ar vilded » j'aborderai deux points qui expliqueront ma démarche et ce qui m'a influencée. Je pourrai simplement vous expliquer en quelques lignes mon œuvre, les lunettes dichotomiques, mais cela serait bien moins enrichissant.
####Lorsque le thème « Skeudennaouiñ ar vilded » a été proposé, je n'ai pas pensé à ce que je pourrais dessiner, montrer. Non, en fait j'ai pensé à Noloty, le personnage d'une série animée que j'ai regardé (encore une référence que seulement une poignée de personne connaîtrons, malheureusement). C'est tout d'abord un personnage que j'avais trouvé niais et cliché mais qui m'a fait changer d'avis en m'enseignant ceci : nous avons le choix de notre réalité.
##Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce sont sa longueur, sa largeur et sa profondeur/son épaisseur, ou bien son diamètre si c'est une pièce de révolution. Voici ce qui en est des dimensions physiques. Seulement ce que nous ressentons, voyons, goûtons, respirons, les ondes électriques interprétées par notre cerveau sont différentes. Uniques. Et, dans ce cas, nous pouvons dire que notre réalité devient une dimension personnelle.
##Passons à Noloty, le fameux personnage de cet anime japonnais : « En fait ce monde est à moi : tous les pays et leurs habitants, toutes les villes, montagnes et océans. Et vous êtes inclus dedans. Oui, c'est mon monde. Un monde dans lequel vous vivez » affirme-t-elle. Plusieurs épisodes après, un de ses camarades précise sa pensée en disant : « Elle aimait tout comme on aime le ciel. Elle acceptait tout comme un océan sans fin. Elle ressentait tout comme un aveugle face au vent. Ceux qui sèment haine et discorde, les voleurs, la terre, la brise du printemps, les chats errants, les oiseaux mutilés, elle les aimait tous autant ! Car tout était à elle. C'était son pays. Toi et moi en étions les habitants. »
##Dans Tatakau Shisho: The Book of Bantorra, un anime adapté de Tatakau Shisho, une série de romans de Ishio YAMAGATA illustrées par Shigeki MAESHIMA, la philosophie exposée à travers le personnage de Noloty peut nous apparaître simple, niaise et absurde. Pourtant ce personnage ne fait qu'adapter ce concept de réalité personnelle au monde, qui devient, comme elle le dit, son monde. Sa réalité devenant la réalité, elle s'accorde le pouvoir de choisir ce qui est beau et ce qui laid. Et elle choisira de vivre dans un monde merveilleux (regarder la série pour en savoir plus -elle en vaut vraiment la peine).
##Bien que, dans le cas de ce personnage, l'idée soit un peu extrême, sa philosophie montre bien l'idée du choix que nous avons de notre réalité.
####Mais cette philosophie ne suffisait pas à construire une œuvre concrète (« fetis ») car même si je voulais montrer que nous avions le choix, que ce travail sur la laideur était absurde, je devrais d'abord me renseigner sur la notion de « laid ». Comprendre ce qui est laid.
##Étant intéressée par la philosophie de Noloty j'ai eu du mal à trouver ce qui était laid et j'ai d'ailleurs été surprise que certain(e)s y arrive tout de suite (dans le cadre de ce travail). Parce que la définition directe du laid se referait au beau j'ai trouvé plus judicieux de regarder ses synonymes. Le laid est donc : abjecte, abominable, affreux, bas, difforme, disgracieux, hideux, horrible, ignoble, immoral, inesthétique, informe, moche, monstrueux, repoussant et enfin répugnant.
##A la question « Qu'est-ce que la laideur ? L'inverse de la beauté ? » Umberto Eco répondit que ce n'était une définition suffisante. Qu'il fallait y intégrer une notion de normes, fondées sur la moyenne de l'espèce. Afin de voir ce que l'ont considère donc comme laid, sur quelles « normes » de la « moyenne de l'espèce » se basait, je me suis rendue sur "google image" ou j'ai pu observer ce que l'on qualifie de laid. J'ai trouvé beaucoup de portraits et aucun n'étaient vraiment convaincant, ils ne faisaient que réunir les contres-critères de la beauté actuelle tel que : éruptions cutanées, verrues, dentitions imparfaites, nez non harmonisé avec le reste du visage, asymétrie, rondeur, déformation...
##Umberto Eco définit aussi le « laid en soi » comme étant « ce qui comporte une forme d'universalité. Par exemple, une charogne, un fruit décomposé et puant, un cadavre... Toutes ces choses sont dégoûtantes et nous repoussent. »
##Mais qui sommes nous pour juger ce qui est beau et ce qui ne l'est pas ? Ce qui est laid et ce qui ne l'est pas ? Nous ne sommes que là, avec nos idées bien définies du monde. « Tout le monde tient le beau pour le beau, c'est en cela que réside la laideur. » disait Lao-Tseu : la laideur viendrait donc de nous ? De notre regard ?
######Après ces explications nous avons maintenant deux éléments : le premier est que nous avons le choix de voir notre réalité comme nous voulons qu'elle soit. Le deuxième est que la laideur est une notion si abstraite, si personnelle, que nous en serions les seuls créateurs : nous serions à l'origine de son intégration dans notre vision personnelle par choix.
Pour répondre au thème « Skeudennaouiñ ar vilded » j'ai donc choisi de créer des lunettes en papier épais. L'un des côtés est blanc, l'autre noir. Le noir et le blanc ont toujours été des symboles du choix entre éléments ou notions opposées et les lunettes un instrument lié à la vue.
##Par définition : « les lunettes de vue sont un instrument permettant de pallier les défauts visuels. Une paire de lunettes de vue est constituée d'une monture sur laquelle sont fixés des verres correcteurs, et reposant sur le nez par deux supports de nez et sur les oreilles par deux branches ». Bien qu'il n'y est aucun verres correcteurs à mes lunettes j'avais dans l'idée qu'elles restent le cadre d'un regard. De notre regard. Celui qui regarde mon œuvre portée voit donc ce regard. L'oeuvre encadre notre regard pour répondre à la question de la représentation de la laideur.
##Mon œuvre cadre le regard d'un être qui a choisit de voir une réalité, qui a fait de choix d'une dimension personnelle bien précise : qui a choisit de voir le laid là où aurait pu voir le beau. Le laid vient donc de son regard. Ce n'est pas mon œuvre en elle-même qui est laide. Non, mon œuvre ne fait que montrer. Quand le porteur de mes lunette voit le laid, je vois son regard. Ce qui important dans mon œuvre ce n'est donc pas elle, c'est son vide au milieu qui laisse place à nos yeux.
##Mais si mes lunettes ont un côté blanc c'est aussi car il serait peut être temps de « pallier vos défauts visuels ». Enfin, le laid est un aliment et un liquide biologique de couleur généralement blanchâtre produit par les mammifères femelles.
##Tout d'abord, le "laid" et le "beau" sont deux notions abstraites, si abstraites qu'il nous faut toute une société pour les définir. Et que cette société choisit de voir le laid et de le discriminer comme s'il était le mal. Dans l'article La tyrannie de la beauté, Jean-François Dortier conclut en disant qu'il « est triste à constater, à l'école, au travail, en amour, en amitié et dans les relations humaines en général, il vaut mieux être beau » et que « cela compte de façon significative dans le jugement porté sur nous ».
##C'est donc nous, la société, qui nous permettons de juger ce qui est laid de ce qui ne l'est pas. Et plus encore, nous repoussons ce laid, une notion si abstraite qui dépend de notre choix de perception. Nous faisons le choix de voir le laid ! Et c'est sur cette conviction que j'ai construit mon œuvre. Pour mieux comprendre ce qui au début ne semble avoir aucun rapport avec « Skeudennaouiñ ar vilded » j'aborderai deux points qui expliqueront ma démarche et ce qui m'a influencée. Je pourrai simplement vous expliquer en quelques lignes mon œuvre, les lunettes dichotomiques, mais cela serait bien moins enrichissant.
####Lorsque le thème « Skeudennaouiñ ar vilded » a été proposé, je n'ai pas pensé à ce que je pourrais dessiner, montrer. Non, en fait j'ai pensé à Noloty, le personnage d'une série animée que j'ai regardé (encore une référence que seulement une poignée de personne connaîtrons, malheureusement). C'est tout d'abord un personnage que j'avais trouvé niais et cliché mais qui m'a fait changer d'avis en m'enseignant ceci : nous avons le choix de notre réalité.
##Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce sont sa longueur, sa largeur et sa profondeur/son épaisseur, ou bien son diamètre si c'est une pièce de révolution. Voici ce qui en est des dimensions physiques. Seulement ce que nous ressentons, voyons, goûtons, respirons, les ondes électriques interprétées par notre cerveau sont différentes. Uniques. Et, dans ce cas, nous pouvons dire que notre réalité devient une dimension personnelle.
##Passons à Noloty, le fameux personnage de cet anime japonnais : « En fait ce monde est à moi : tous les pays et leurs habitants, toutes les villes, montagnes et océans. Et vous êtes inclus dedans. Oui, c'est mon monde. Un monde dans lequel vous vivez » affirme-t-elle. Plusieurs épisodes après, un de ses camarades précise sa pensée en disant : « Elle aimait tout comme on aime le ciel. Elle acceptait tout comme un océan sans fin. Elle ressentait tout comme un aveugle face au vent. Ceux qui sèment haine et discorde, les voleurs, la terre, la brise du printemps, les chats errants, les oiseaux mutilés, elle les aimait tous autant ! Car tout était à elle. C'était son pays. Toi et moi en étions les habitants. »
##Dans Tatakau Shisho: The Book of Bantorra, un anime adapté de Tatakau Shisho, une série de romans de Ishio YAMAGATA illustrées par Shigeki MAESHIMA, la philosophie exposée à travers le personnage de Noloty peut nous apparaître simple, niaise et absurde. Pourtant ce personnage ne fait qu'adapter ce concept de réalité personnelle au monde, qui devient, comme elle le dit, son monde. Sa réalité devenant la réalité, elle s'accorde le pouvoir de choisir ce qui est beau et ce qui laid. Et elle choisira de vivre dans un monde merveilleux (regarder la série pour en savoir plus -elle en vaut vraiment la peine).
##Bien que, dans le cas de ce personnage, l'idée soit un peu extrême, sa philosophie montre bien l'idée du choix que nous avons de notre réalité.
####Mais cette philosophie ne suffisait pas à construire une œuvre concrète (« fetis ») car même si je voulais montrer que nous avions le choix, que ce travail sur la laideur était absurde, je devrais d'abord me renseigner sur la notion de « laid ». Comprendre ce qui est laid.
##Étant intéressée par la philosophie de Noloty j'ai eu du mal à trouver ce qui était laid et j'ai d'ailleurs été surprise que certain(e)s y arrive tout de suite (dans le cadre de ce travail). Parce que la définition directe du laid se referait au beau j'ai trouvé plus judicieux de regarder ses synonymes. Le laid est donc : abjecte, abominable, affreux, bas, difforme, disgracieux, hideux, horrible, ignoble, immoral, inesthétique, informe, moche, monstrueux, repoussant et enfin répugnant.
##A la question « Qu'est-ce que la laideur ? L'inverse de la beauté ? » Umberto Eco répondit que ce n'était une définition suffisante. Qu'il fallait y intégrer une notion de normes, fondées sur la moyenne de l'espèce. Afin de voir ce que l'ont considère donc comme laid, sur quelles « normes » de la « moyenne de l'espèce » se basait, je me suis rendue sur "google image" ou j'ai pu observer ce que l'on qualifie de laid. J'ai trouvé beaucoup de portraits et aucun n'étaient vraiment convaincant, ils ne faisaient que réunir les contres-critères de la beauté actuelle tel que : éruptions cutanées, verrues, dentitions imparfaites, nez non harmonisé avec le reste du visage, asymétrie, rondeur, déformation...
##Umberto Eco définit aussi le « laid en soi » comme étant « ce qui comporte une forme d'universalité. Par exemple, une charogne, un fruit décomposé et puant, un cadavre... Toutes ces choses sont dégoûtantes et nous repoussent. »
##Mais qui sommes nous pour juger ce qui est beau et ce qui ne l'est pas ? Ce qui est laid et ce qui ne l'est pas ? Nous ne sommes que là, avec nos idées bien définies du monde. « Tout le monde tient le beau pour le beau, c'est en cela que réside la laideur. » disait Lao-Tseu : la laideur viendrait donc de nous ? De notre regard ?
######Après ces explications nous avons maintenant deux éléments : le premier est que nous avons le choix de voir notre réalité comme nous voulons qu'elle soit. Le deuxième est que la laideur est une notion si abstraite, si personnelle, que nous en serions les seuls créateurs : nous serions à l'origine de son intégration dans notre vision personnelle par choix.
Pour répondre au thème « Skeudennaouiñ ar vilded » j'ai donc choisi de créer des lunettes en papier épais. L'un des côtés est blanc, l'autre noir. Le noir et le blanc ont toujours été des symboles du choix entre éléments ou notions opposées et les lunettes un instrument lié à la vue.
##Par définition : « les lunettes de vue sont un instrument permettant de pallier les défauts visuels. Une paire de lunettes de vue est constituée d'une monture sur laquelle sont fixés des verres correcteurs, et reposant sur le nez par deux supports de nez et sur les oreilles par deux branches ». Bien qu'il n'y est aucun verres correcteurs à mes lunettes j'avais dans l'idée qu'elles restent le cadre d'un regard. De notre regard. Celui qui regarde mon œuvre portée voit donc ce regard. L'oeuvre encadre notre regard pour répondre à la question de la représentation de la laideur.
##Mon œuvre cadre le regard d'un être qui a choisit de voir une réalité, qui a fait de choix d'une dimension personnelle bien précise : qui a choisit de voir le laid là où aurait pu voir le beau. Le laid vient donc de son regard. Ce n'est pas mon œuvre en elle-même qui est laide. Non, mon œuvre ne fait que montrer. Quand le porteur de mes lunette voit le laid, je vois son regard. Ce qui important dans mon œuvre ce n'est donc pas elle, c'est son vide au milieu qui laisse place à nos yeux.
##Mais si mes lunettes ont un côté blanc c'est aussi car il serait peut être temps de « pallier vos défauts visuels ». Enfin, le laid est un aliment et un liquide biologique de couleur généralement blanchâtre produit par les mammifères femelles.
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Notes et références :
La tyrannie de la beauté sur siences humaines : scienceshumaines.com
Réalité: réalité
Que sait-on vraiment de la réalité !? : wikipedia.org
Dimension : wikipedia.org
Tatakau Shisho - The Book of Bantorra sur mata-web.com
Beau : wikipedia.org
Laid : wikipedia.org
Laid : linternaute.com
Laid sur google image
Atersadenn gant Umberto Eco
Lunettes de vue : wikipedia.org
Lait : wikipedia.org
P.s : Si mes souvenirs sot bon : j'ai eu 14 et une amie qui avait représenté un sumo a eu 17. Bravo.
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