Titre accrocheur n'est-ce pas ? Surement que certain(e)s auront haussé un sourcil (très classe) mais voila : pendant que vous mangez votre boudin blanc, je boude (je n'aime pas le boudin : c'est dégueulasse, à notre époque c'est fait n'importe comment et pourtant on y a le droit chaque année -et en plus ça rimait alors bon). Bref, lorsque je boude :
- ça ce voit (c'est un boudage revendiqué) ;
- je ne fais rien d'autre à côté (il faut s'avoir bouder efficacement).
Ces deux éléments assemblés, il ne me reste qu'une chose à faire qui ne se remarque pas (pour bien bouder, ne faire que bouder) : cogiter. Donc pendant que vous mangez votre boudin blanc, je cogite.
Et en ce moment des idées ici et là sont venus arroser le germe d'un article : celui-ci.
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J'en profite pour mettre une photo de germe parce que c'est joli. J'aurai pu mettre une image de boudin. |
Cette longue introduction sur le boudin est un peu abusée me direz-vous mais ne sous-estimez pas le pouvoir des bonnes accroches ! Bon d'accord... elle est un peu abusée, je l'admet. Mais si je tourne autour du pot, c'est le couple ressemble à un cercle parfait : comment commencer mon article sur le sujet alors que rien ne semble dépasser du concept ? Avec un petit carré j'aurai pris un des coins mais le couple est bien rôdé.
Peut être devrais-je recommencer là ou je me suis arrêtée : mes problèmes de couple.
Haussement de sourcils chez les connaisseurs de Koppa. Je vais essayer d'être claire dans ce qui va suivre.
Dans une récente conférence gesticulée* sur l'homosexualité, le gesticulateur à abordé, sous l'angle de son expérience personnelle mais un discours englobant toute personne vivante n'ayant pas été frappée de mortalité infantile, la question de la construction de l'identité sexuée.
J'entend d'abord par là l’identifié en tant qu'homme ou femme par rapport au sexe opposé.
Pierre Tap définit le concept d'identité comme « ce qui me rend semblable à moi-même et différent des autres, c’est ce par quoi je me sens exister en tant que personne et en tant que personnage social (rôles et fonctions), ce par quoi je me définis et me connais, me sens accepté et reconnu comme tel par autrui, mes groupes et ma culture d’appartenance » **
La construction de l'identité sexuée marque en effet un tournant très important dans la construction de l'identité générale durant l'enfance. Elle se fait par rapport au sexe opposé par une démarcation féminin/masculin plus ou moins encouragée par l'éducation. C'est à partir de cette démarcation que peut découler les premières amourettes de collèges en tant que féminin/masculin, etc.
Ainsi on peut dire que la construction de l'identité sexuée se fait par négation.
Exemple : Prince est un humain et la société lui montre qu'il y a deux genres d'humain : homme ou femme. Prince choisit donc homme parce qu'il est Prince. Prince va chercher l'autre qu'il n'est pas : Princesse. Couple.
J'ai toujours considéré que les amourettes de collège étaient inutiles car elles avaient un terme proche donc qu'elles étaient une perte de temps (déjà au collège j'étais assez pragmatique). Cette pensée n'a pas évoluée durant mes années de lycée. Me voila donc maintenant (je vous passe les détails) : un ovni.
J'ai acquis par mon refus de l’expérience un intérêt très scientifique pour la question. Trop sûrement. Ce regard extérieur m'a permis de considérer plus d'options que le modèle unique du couple comme :
- rien ;
- l'amitié ;
- la colocation entendue ;
- le couple communautaire...
Bref : je ne suis pas partie sur ce que le couple apportait mais sur ce que devait apporter la vie commune. Le couple n’apparaît pas alors comme THE modèle.
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« - [...] J'en ai tiré le conclusion que c'était quand même une création extraordinairement assez artificielle : qui a décrété qu'on doit vivre avec quelqu'un ? » demande Yasmina Reza lors d'un interview. « Il y a quelque là de vraiment étrange. Et pour certains isolés je pense que le couple est terriblement nocif. La vision du couple.
- C'est le grand mensonge contemporain, le couple ?
- [...] Disons que c'est une mythologie sur laquelle il faudrait vraiment revenir parce que c'est une mythologie qui est presque un dictât : c'est une mythologie totalitaire qui rend très malheureux les gens qui n'arrivent pas, qui ne peuvent pas ou qui ne sont pas pour X raison embringués dans cette mythologie. Et moi j'ai vraiment envie de leur dire : mais soyez très heureux comme ça, tout va bien, tout va très bien sans être en couple. [...] [Le couple] n'est pas un modèle, ça n'est pas le modèle. » ***
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Pourtant l'expression "vieille fille" parle d'elle-même. Pourquoi la société tient-elle tant à nous voir en couple ? De là se pose la question de l'importance de l'identité sexuée : une personne qui n'est pas en couple n'est pas définie par son opposé.
De la création de l’identité sexuée sociale on passe à la création de l’identité sexuelle sociale. Même les homosexuel(le)s (qui peuvent apparaître comme des contre-exemples) se sont définit, à partir de leur identité sexuée sociale, une identité sexuelle sociale.
Il est claire que la majorité de la société (en couple) ne se préoccupe ni du comment ni du pourquoi. Ils devaient aimer et être en couple : c'est chose faite.
Le discours de Yasmina Reza sonne donc particulièrement juste, surtout lorsqu'elle parle de la « mythologie totalitaire » du couple. Plus qu'une mythologie, le couple semble contenir le but ultime des hommes : L'AMOUR. Cette réduction est injustifiée quoi que sûrement partiellement vraie.
Pourquoi le couple doit-il apparaître comme
la voie ?
«
[...] C'est une mythologie totalitaire qui rend très malheureux les gens qui n'arrivent pas ». Par expérience personnelle,
je donne raison à Yasmina Reza. Pour certaines personne, le fait que l'on ne soit pas en couple semble être le drame de notre vie (ah bon ? -et quand bien même cela le serait, quel poids doit-on donner à l'influence de cette opinion sur notre vie ?). Inutile de préciser que leur regard se font lourds, voir accusateurs.
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La tête que je fais lorsque je ne suis absolument pas d'accord. |
Il y a tellement à dire sur le couple. Je vous passerez la logique de la fidélité (pour un autre article peut être) et resterai concentrée sur la voie du couple.
Il n'y aura de pas de manifestations pour ceux qui n'ont pas choisit la voie du couple. D'ailleurs ceux-la ne sont condamner qu'à
devenir la tante bizarre ou l'oncle déprimant. Je trouve que l'image qui nous est renvoyée est vraiment très étrange : elle est un reflet de nos craintes.
Finalement la voie du couple ne sert-elle pas qu'à échapper à la solitude ? Ou bien à s'intégré dans une société ou tout doit être normé, jusqu'à votre identité sexuelle sociale ? Mais faite de la logique quotidienne bon sang !
Cela dit je n'ai rien contre les couples. Seulement je trouve que Yasmina Reza à raison et bien que je donne beaucoup mon opinion dans cet article je pense que l'interview résume TOUT.
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L'image d'un couple ayant été censurée, vous avez le droit à un gif super bizarre. |
Cet article est fini bien qu'il lui manque ce je-ne-sais quoi dans ma réflexion qui me parait très clair mais qui résulte d'un ensemble dans ma tête (et comme retranscrire toute ma tête serait trop long...).
Je vous invite donc à relire attentivement l'interview de Jasmina Reza, voir à réécouter l'émission*** ainsi qu'à vous poser des questions à partir de ce qui à été dit pour prolonger la réflexion (n'hésitez pas à m'en faire part). Mais surtout : comprenez et acceptez que la voie n'existe peut être pas. La voie est une illusion (cf. le lien vers mon autre article).
Enfin vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour vous renseigner sur ce qui m'a poussé à faire cet article :
*** l'émission du samedi 22 novembre 2014, 29:00,
LA VIE EST UN JE : Yasmina Reza, première partie (disponible en podcasts jusqu'au 17/08/2017) ;
*
la conférence gesticulée sur l'homophobie : paroles d'un père homosexuel ;
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la construction sociale de l’identité sexuée chez l’enfant (j'avoue ne pas avoir tout lu).
Et vous, pensez-vous que ce gif soit bizarre ?
Que pensez-vous de l'expression de Yasmina Reza ?
Avez-vous déjà réfléchi à la question de la construction de l'identité sexuée ?