Je commence doucement ma rentrée personnelle sur la blogosphère avec un article qui, si vous le lisez, sera un tournant dans la vie de vos doigts : l'équivalent des Grandes Découvertes mais à l'échelle de votre corps. (Il faut toujours que l'introduction soit accrocheuse -quitte à ce qu'elle soit mensongère).
/Prendre la voix de Jean-Claude Ameisen/ Dans un poème écrit en 1910, l'écrivain britannique Rudyard Kipling nous livre une leçon de vie :
/Prendre la voix de Jean-Claude Ameisen/ Dans un poème écrit en 1910, l'écrivain britannique Rudyard Kipling nous livre une leçon de vie :
« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie,
Et te mettre à rebâtir avec des débris :
[...] Sans un soupir tout perdre et tout recommencer ;
Si tu sais maîtriser ton cœur, tes nerfs, ton corps »*
... Alors tu as la patience nécessaire au Nail art.
Perdre du temps, de l'argent, du temps, de l'argent... A nouveau. Et tout recommencer. Car oui, le Nail art est éphémère. Enfin du peu que j'en sache, mais cela me parait être une évidence. Et c'est dans cette même ignorance que je me suis demandée :
MAIS POURQUOI LE NAIL ART ?
Oui, cette question est passée prioritaire par rapport (attention spoilers) à l'urbanisme et les zombies, l'importance du symbole, ou encore le monde de la fée Clochette ! Ne croyez pas que c'est la première fois que je m’intéresse à ce qui est "in" comme le montre mon article people ou encore l'exposition de mes théories sur la blogosphère (qui reste un monde très mystérieux à me yeux -cet article lui est d'ailleurs dédié).
Prenons un exemple que je maîtrise (moi) :
Je suis une tête.
Je ne veux pas dire par là que je suis une intellectuelle chevronnée mais plutôt que je regarde rarement mes mains en me disant qu'elles ont pris une bonne décision (et il en va de même pour mon ventre -même si je sais qu'il contient un grand nombre de neurones ce qui le rapproche plus de mon cerveau que mes mains).
Le monde que je perçois trouve son point de départ au niveau de ma tête (4 sens sur 5, c'est déjà pas mal). Bref, ma tête et le reste de mon corps entretiennent des relations cordiales, voire complices, mais j'ai un peu de mal à les considérer comme un ensemble uni. Regardez votre propre main : c'est une extension de votre tête par le cou qui obéit à votre cerveau (notons au passage que je n'accorde aucun salaire à ma main, pas même le smic) ! Si cela peut vous aider à mieux comprendre, ayez en tête l'image d'une pieuvre.
Bref, à chaque changement corporel que vous effectuez (du tatouage à la simple épilation), vous changez selon votre désir (du moins sous votre action) : VOUS VOUS APPROPRIEZ VOTRE CORPS.
Question écrite en majuscule, réponse également, cette article pourrait en rester là. Mais que ferait-on alors de la crise existentielle présente dès le titre ?!
Il y a quelque temps j'ai remarqué un engouement assez marqué sur internet pour le Nail art, en particulier chez les adolescente et les jeunes adultes. Le Nail art semble être plus qu'un simple coup de vernis à ongle mais clairement une revendication identitaire (pas d'article sans exagération) !
J'ai donc commencé par me renseigner sur les rapports qu'entretiennent les adolescentes avec leur corps : « l’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte qui commence après la puberté. Cette dernière est marquée par de nombreux changements, physiques et psychologiques »***. Qui suis-je ? se demande l'adolescente dans sa "quête identitaire". Ma main est-elle ma main ? A qui sont ces doigts qui sifflent sur ma tête ?
“Bad day” by Sholim |
Face à un corps étranger, ils (avez-vous déjà vu un mâle avec les ongles peinturés ?) elles cherchent leurs repères, signe qu'il est bien le leur.
S'emparer de son corps ou vivre avec un étranger.
Le Nail art ou la crise existentielle.
Vous qui avez dénigré le Nail art, vous qui avez ri de lui... sachez que le Nail art n'est pas qu'un loisir fashion !
Je suis une tête, mais avec le Nail art je serai une tête et des doigts ! Et bientôt avec cette prise de conscience, cette appropriation totale de ce moi de chair qui parait parfois lointain, je serai enfin un corps entier échappant à l'angoisse du questionnement existentielle***** !
Alors, j'ai été convaincante ?!
* A propos du poème : lescitesdor.fr
** A propos de l'illustration : Octopus macr
*** A propos des adolescents : pratique.fr - quels changements à l'adolescence ?
**** Ouais... Je me suis un peu emportée (et M. Des Bois m'a inspirée).
***** AVERTISSEMENT ! J'utilise un "moi" impersonnel : jamais je ne me risquerais au Nail car échapper au questionnement existentielle c'est échapper au vide infini qui est en chacun de nous. Je ne veux pas que le fantôme de Pascal vienne me hanter.
Je ne connaissais pas le Nail Art avant ma venue sur Hellocoton...
RépondreSupprimerNe me demande pas comment j'avais fait pour survivre jusque là mais le fait est que je suis fascinée par cet ART n'ayons pas peur des mots. Consacrer autant de temps et d'argent à cette technique que je m'interdirais de juger par peur de choquer et de t'entraîner avec moi dans une polémique qui nous dépasserait toutes les 2. Bref cela relève du mystère pour moi. Merci en tout cas d'avoir tenté de donner un peu de profondeur au sujet, j'admire :D
Pour ma part, je n'accorde au Nail Art que le temps d'une curiosité passagère (le temps d'un article et d'un documentaire). Je ne voulais pas déclencher une polémique (surtout pas sur Hellocoton -je suis courageuse mais pas téméraire).
SupprimerAprès, je n'ai jamais essayé le Nail Art... Peut être que j'aurai alors un éclair de lucidité et, au lieu de devenir nonne, je consacrerai ma vie à mes ongles ! Ou pas, cette hypothèse me parait un peu extrême et je n'ai jamais eu envie de devenir nonne (l'équation est faussée).
Merci Aileza pour ton commentaire ! Repasse quand tu veux pour me voir tenter l'impossible !
Personnellement mes ongles sont réfractaires à toute forme de nail art. Est ce que pour le coup ce sont eux qui sont en pleine crise existentielle ?
RépondreSupprimerEn tout cas je suis convaincue et j'ai bien ris ;)
Hm... Ton cas semble particulier puisque tes ongles ont, apparemment, une volonté propre. Mais n'est-ce pas là justement tout l'enjeu de cet article : arriver à établir une connexion avec son corps ?!
SupprimerLa réponse est, à mon humble avis, dans ta question : oui, tu es en pleine crise existentielle. Donner un caractère propre à tes ongles en est la preuve.
Si j'étais mystico-psychologue, je te conseillerai un traitement de choc pour vaincre cette illusion : impose à tes ongles ta volonté pour leur montrer qui est le boss !
J'ai adoré ce post ! (coucou, c'est re-moi !).
RépondreSupprimerCe qui est drôle, c'est que je m'y étais intéressée au collège justement (quand j'avais le temps de passer trois heures à me peinturer les ongles pour que cela s'écaille au bout de trois heures).
Et sinon, lorsque j'étais Au Pair en Irlande, j'ai vu plusieurs petits garçons avec du vernis, y'a du progrès ! ;)
Oui, je me suis laissée influencée par la blogosphère féminine pour écrire son poste mais "chassez le naturel, il revient au galop" et voila que j'ai intellectualisé la chose.
Supprimer"Chose" (le Nail Art) que je n'ai jamais pratiqué au passage (je crois que je n'en connaissais même pas l'existence au collège) !
Une amie m'a parlé d'un coréen qui promeut le Nail Art (j'ai rajouté le lien ensuite) : Lee Honggi. Je lui parlerai des irlandais :D !