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jeudi 1 mai 2014

La Renaissance ou la recherche du zen

ACCROCHEZ-VOUS : LA CHUTE EST AMUSANTE (?)  !


Ce mignon petit gif est sensé vous encourager.
LE KOAN DANS LA PRATIQUE DU ZEN :

koan /ko.an/ masculin invariable : 
(Bouddhisme) Question absurde posée par un maître zen à son élève pour l’amener par la constatation de ladite absurdité, à mieux appréhender la réalité.

/!\ ne pas confondre avec : koan féminin (pluriel : koanioù) :
    (Cuisine) Dîner, souper. Proche de "merenn" et de "lein".

Exemple : da goan ; da goanioù ; he c’hoan ; he c’hoanioù ; ho koan ; ho koanioù... 
 
 « L'un des principaux fondements du Zen n'est-il pas : "L'esprit de tous les jours c'est la Voie !" ». 
Taïkan Jyoji dans L'Art du kôan zen

 « Les kôan, très schématiquement, peuvent être considérés suivant trois fonctions actives dans un contexte de méditation zen [...] les kôan agissent sur la psychologie à la façon des mantra [...].
Lors de la pratique du Zen, l'utilisation d'un koan consiste à "résoudre intellectuellement sa propre affirmation, au demeurant absurde". » (Benoît Domergue dans La réincarnation et la divinisation de l'homme dans les religions : approche phénoménologique et théologique)
Résoudre un kôan c'est « l'éclair fulgurant d'une nouvelle vérité qu'on n'avait jamais imaginée jusqu'alors. C'est une sorte de catastrophe mentale qui peut se produire subitement après que l'on ait empilé les uns sur les autres différents concepts intellectuels et des pensées discursives ». (Daisetz Teitaro Suzuki dans Essais sur le Bouddhisme Zen)


Voici les deux premiers exemples de kôan proposés par wikipédia
  1. Un disciple ayant demandé au maître Joshu : « Un chien a-t-il la nature de Bouddha ? » Maître Joshu répondit : « Mu ! »*
  2. « Quel est le son d'une seule main qui applaudit ? » (Nine Stories de J. D. Salinger)
* lorsque l'on ne peut répondre ni oui ni non car la réponse n'a aucun sens car elle se fonde sur des présuppositions erronées.

 


# Le temps de faire une paus : Les explorations autour du dessin de Matthias Brown prennent vie sous forme de GIFs

DOUCHES ET TOILETTES-SÈCHE :

DOUCHE, nom féminin :
Sens 1 - Jet d'eau qui arrose le corps dans le but de le rendre propre. Synonyme : lavage
Sens 2 - Installation qui permet de prendre des douches. Ex : Cabine de douche.
Le mot "eau" apparait plus de 20 fois dans l'article sur la douche dans wikipédia

Or à l'époque de la Renaissance française apparait ce que l'on appelle la "toilette-sèche" :
« La propreté de notre linge et l’abondance que nous en avons valent mieux que tous les bains du monde » (C. Perrault, La Querelle des anciens et des modernes en ce qui regarde les arts et les sciences)

Voici ce que dit l'article wikipédia sur l'hygiène à cet époque :
A partir de la Renaissance, la société de cour (puis toute la population) fuit l'eau, accusée de transmettre des maladies en ouvrant les pores de la peau et ainsi l'organisme, à l'action néfaste de toutes les maladies. La toilette sèche se fait sur le corps par friction avec un linge propre ou un frottoir en peau. Le corps est protégé sous la crasse, ainsi un habit blanc devenu noir est bien perçu. Seules les personnes aisées, qui peuvent changer souvent de vêtements, pratiquent une hygiène vestimentaire. 

Ainsi, pour vous donner un exemple :
« La toilette de Louis XIV, décrite par le Duc de Saint-Simon, met en évidence l'absence de l'eau. Le seul rituel de lavage qu'observe le Roi-Soleil consiste à se rincer les mains avec de l'esprit de vin. C'est que la toilette au XVIIe siècle obéit à de tout autres repères que les nôtres. Elle cherche précisément à éviter l'eau, considérée comme nocive, mais elle fait, en revanche, une très large place aux produits odorants. »
 
 
 LES ARISTOCRATES DE LA RENAISSANCE, CES GRANDS INCOMPRIS :

Certes, la définition même de "toilette" (dans le sens action de se laver) ne contient pas le mot "eau" mais on le retrouve dans ses synonymes (bain, cabinets, lavabo, toilettage) et l'idée y est...
Mais de toute façon je crois sérieusement que...LES HISTORIENS N'ONT RIEN COMPRIT A LA DÉMARCHE DES ARISTOCRATES DE LA RENAISSANCE
En effet, à l'image des élèves devant le kôan du maître zen, les aristocrates on cherché, par leurs propres moyens, l'Eveil et ce par la mise en application d'un kôan (absurde) : la duche (une douche sans eau). Une douche sans eau c'est comme applaudir d'une seule main, c'est la recherche de cet  « éclair fulgurant d'une nouvelle vérité qu'on n'avait jamais imaginée jusqu'alors » ! 
Et dire que nous les avons cru à côté de la plaque niveau hygiène : c'est nous qui sommes en retard sur la recherche du temps perdu de l'Eveil ! 



 - FIN - 
C'EST BONUS !

Petit plus anecdotique venant de L'Art du kôan zen de Taïkan Jyoj :




Un trouvaille au hasard :

Eugene Emmanuel Amaury Duval, Madame de Loynes (et plein d'autres choses ici !)

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